Saint-Etienne-de-Baïgorry : site d'HAITZALDE
Qui aurait pensé , randonnant dans les montagnes de Saint Etienne de Baïgorry de la présence d'un karst sur le territoire de la commune. Pourtant , entre le Larla ( qui n'est pas calcaire) et le massif d'Iparla ( qui ne l'est pas non plus), existe bien un karst présentant aspects intéressant , à savoir :- une petite falaise utilisée en école d'escalade
- la grotte de la falaise (dont l'entrée est accessible aux randonneurs)
- et un réseau souterrain réservé aux spéléologues
Certes, la présence de l'Adarza( calcaire) dans le secteur aurait dû éveiller votre esprit.
Cela montre que la composition géologique du secteur est complexe et variée.
Accès au site d'Haitzalde
Quelques photos de l'accès
I la Falaise d'Haitzalde
Elle servit de rocher école au groupe Leizemendi.
Peu de documentation à ce sujet. Voir avec Leizemendi.
voir article http://strates.canalblog.com/archives/2013/10/03/28266590.html
II La grotte de la falaise d'Haitzalde
Elle intéresse peu les spéléologues, vu qu'elle est petite . Mais elle est accessible aux randonneurs et on pourra aller la voir de près. L'ouverture est grande. Quelques concrétions.
Une visu en photos de la grotte de la falaise
III Le réseau souterrain
Le réseau souterrain est un réseau pour spéleologues. Si vous voulez le visiter, le guide spéleo local est sans doute celui qui le connait le mieux . On peut le contacter par son site http://www.alexispeleo.com
Comment en parle-t-il ?
Cette cavité, avec son profil horizontal, permet une réelle découverte de la spéléo. Impossible de s’y ennuyer, la progression dans cette grotte nous offre un lot de positions inhabituelles (étroitures, reptation, petites escalades …). Le paysage souterrain très varié dévoile un bon nombre de particularités (des galeries bien dessinées, des formes de creusement, des concrétions, …). Et pour embellir d’avantage, un petit ruisseau est présent tout le long du parcours. Pas de baignade au programme, plutôt une légère immersion jusqu’aux genoux en progressant dans des petites vasques peu profondes.
Les atouts de ce site
Une progression et un paysage très variées
Des passages étroits (pour ceux qui sont tentés par l’expérience !)
Pas de passage sur corde (idéal pour ceux qui appréhendent la hauteur)
Toutes les informations pratiques (voir sur son site)
– Durée : env. 2h dans la cavité
Si vous êtes déjà attiré par la spéléo , vous pouvez également adhérer au club local de spéléo Leizemendi . Des sorties y sont effectuées chaque année.
Le schéma de ce réseau (extrait du blog de Leizemendi)
C'est sur le blog de Leizemendi qu'on retrouvera des comptes rendus de sorties effectuées au réseau d' Haitzalde. Déjà , en 2009, on pouvait lire sur l'article http://strates.canalblog.com/archives/2009/07/09/14347754.html
ce texte :
09 juillet 2009 Haitzalde
Haitzalde – St-Etienne-de-Baigorri – Mardi 23 juin 2009
Participants : Alexis Augustin, Olivier Delord
C’est une sortie imprévue comme je les aime, il est 17h30, je sors du boulot et Alexis m’appelle pour savoir si ça me botte de l’accompagner à Haitzalde ce soir, il doit y amener du monde un de ces jours et il voudrait repérer les lieux. Pas de problème, le temps de passer chez moi récupérer mon matériel et le rejoindre nous filons dans cette petite grotte qui figure dans les petites classiques du coin. Il fait très chaud, ce sera agréable de s’y mettre au frais car il y a quelques petits passages dans l’eau. Le trou souffle pas mal à l’entrée, nous avons vite fait de nous faufiler dans les galeries basses de l’entrée, franchir les étroitures du réseau pour arriver au « terminus » de la visite lors des JNS, la salle de la Cascade. Ça passe très bien en libre, les prises sont nombreuses et sûres et il y a des amarrages en haut pour y installer une corde. Nous continuons jusqu’à la salle du Restaurant, aucun de nous deux n’est jamais allé plus loin, nous avions cherché la suite avec Moineau, il y a quelques années mais sans succès, enfin surtout sans topo ! En cherchant un peu, nous trouvons un passage au fond de la salle sur des dalles inclinées et glissantes qui nous mène au-dessus de la salle, c’est le passage de l’Enjambée : une corde est nécessaire pour franchir cet obstacle, des Spits sont en place. De nouveau nous entendons l’eau et la galerie s’élargit notablement, nous sommes en terrain inconnu pour nous et sommes bien étonnés de voir ce volume et ce spectacle. Un superbe puits remontant d’un quinzaine de mètres parfaitement lisse et rond nous charme tous les deux : c’est une invitation à l’escalade pour une sortie future ! Un peu plus loin, il y a un second puits remontant, moins joli que le précédent et plus arrosé aussi le chemin continue tantôt à gauche, tantôt à droite, des cairns aident la progression, c’est un peu chaotique. Puis nous arrivons à une trémie, du vent fort et de l’eau sortent d’un petit conduit, il faut s’allonger dedans, marcher à quatre pattes pour retrouver une galerie assez étroite qui nous amène un peu plus loin jusqu’à une nouvelle trémie impénétrable cette fois là. Nous grimpons au retour dans quelques plafonds à l’affût d’une éventuelle continuation, peut-être vers un niveau fossile ? Mon regard a beaucoup changé sur cette grotte que je ne connaissais pas en fait, des choses sont à y faire : à quand une traversée à Baigorri ? La question est posée, maintenant il faut juste trouver du temps pour rameuter du monde et revoir cette cavité avec un regard neuf.
Olivier
Une visu en photo de son entrée ( pour l'intérieur voir les sites spécialisées qui traitent de cette grotte)
les photos présentées sur cette page sont susceptibles d'en changées au fur et à mesure que j'en aurai de meilleures pour illustrer cette page, mais ne comptez pas sur moi pour ramper dans le trou du castor (comme le nomma un apprenti spéleologue ).