Tout comme à Baïgorry, on peut être étonné de savoir qu'il existe un petit karst à AINCILLE, vu la nature des montagnes qui entourent ce village ( crêtes de Gatarre ,Handiague et d'Handiagamendi).
La petite promenade proposée sur cette fiche est de prendre conscience de ce karst en découvrant la grotte d'AINCILLE.
La grotte pour autant, les randonneurs ne pourront la visiter , vu qu'en réalité , il s'agit d'un réseau souterrain dont l'ouverture nécessite de ramper pendant une dizaine de mètres avant d'arriver dans une salle où on peut se redresser.
Et ce réseau est appelé "grotte d'Aincille " car le parcours y est plat et qu'aucun puits n'est à franchir.
On pourra retrouver sur internet des infos et comptes-rendu de visite de ce site , notamment sur le blog de Leizemendi, (association locale de spéléo).
Ce réseau a déjà fait l'objet de visites notamment depuis les années 1980, redécouvert ensuite par les spéléos de Leizemendi, et fait l'objet de visites régulières d'initiation chaque année par divers groupes de spéléo.
Si vous êtes fana de spéléo, le mieux c'est d'adhérer à l'association locale de spéléo Leizemendi ( beaucoup de sorties d'initiation y sont organisées, et la visite de ce réseau local y est programmée chaque année.
Vous pouvez également y aller en "touriste" en utilisant les services du guide spéléo local Alexis Augustin
Voici ce qu'en disait l'office de tourisme de st jean Pied de Port sur son site (info 2017)
Sortie spéléologie La grotte d'Aincille, sans aucune difficulté technique, permet de découvrir un ruisseau souterrain caractéristiques et de comprendre les formes de creusement présentes dans ce milieu. Avec Alexis Augustin, guide spéléo-canyon-moyenne montagne. A partir de 8 ans. Combinaison prêtée, prévoir chaussures de sport et change complet pour le retour sur terre. Découvrons le site de la grotte d'AINCILLE
Cette grotte se trouve dans un terrain privé , celui de la ferme . En conséquence, l'autorisation du propriétaire est souhaitable, et le respect des lieux obligatoire ( fermer le portail, ne pas gêner les bêtes si présentes, ne pas piétiner le foin etc ..).
Il faut descendre dans le vallon qui démarre coté nord d'Etcheberrikogaraia pour trouver, près du ruisseau, dans la muraille l'ouverture de la grotte.
Coordonnées de la grotte d'Aincille ( selon notre pointage GPS)
en coordonnées Gps WGS84
X = -1,200579
Y = 43.138194
Une illustration en photos pour y aller
Pour le randonneur , la découverte s'arrêtera là. Mais derrière ce trou ( à castor où seuls les téméraires oseront s'aventurer avec les sécurités d'usage (guide spéléo) ), il faut savoir qu'il y a un réseau.
et ce réseau a fait l'objet d'un topo ( du guide Alexis ) qu'on peut trouver sur internet :
Le topo du réseau (établi par le guide local Alexis Augustin)
Une video de kakuetta ( tvpi) ,Spéologie au Pays basque , nous fera visiter la grotte d'Aincille
On reconnaitra Serges Planès et Philippe Puyo de Leizemendi
Pour terminer, nous finiront par 3 articles de Leizemendi relatifs cette grotte d'Aincille
Leizemendi bulletin13 janvier-fevrier-mars2006
E t x e b e r r i g a r a i a k o a r p e a -
Commune d’Aincille - Samedi 1er avril 2006
Ce n'est pas un poisson !
Participants : Olivier DELORD, Laurent DUPEYRON, Philippe PUYO
Le dimanche précédent, en circulant en voiture sur la petite route entre St-Michel et Aincille, j'aperçois au bas des bâtiments de la
ferme Etxeberrigaraia, au fond du vallon une paroi de calcaire et mon regard se porte sur le ruisseau qui s'en échappe !
Aussi sec j'arrête mon destrier et je devine une entrée sombre, du moins un repli de roche,mais les arbres devant me cachent la visibilité. Je poursuis ma
route avec l'idée ancrée qu'il faudra absolument que j'aille voir ça de près avec les copains.
Le samedi suivant, Philippe et Laurent passent me prendre pour aller ouvrir un trou découvert cette semaine par Laurent près du cayolar
d'Egurmendi dans les Arbailles. Comme nous passons par Etxeberrigaraia je leur soumets mon envie d'aller voir si il y aurait une cavité.
Garés près de la ferme et cernés par 4 chiens nous demandons aux paysans si ils connaissent une entrée en bas de leur ferme. Rien et en plus ils n.ont jamais vu personne s'y avancer. Notre appétit de découverte grandit.
Une simple lampe et des bottes pour moi, nous y descendons.
L'eau s'échappe d'une minuscule fissure malheureusement impénétrable tandis qu'à droite une galerie basse démarre à un mètre de haut mais qui nous paraît comblée. Nous fouillons les alentours et beaucoup de trous habités par des animaux sauvages (renards ou blaireaux) percent la colline, rien n'est pénétrable.
Nous retournons à la résurgence et Laurent, malgré sa hantise des araignées, s'avance à plat ventre dans cette entrée étroite qui s'offre à nous. La tête passe,
le corps suit, ça continue dans un coude et juste derrière une petite salle où l'on peut se mettre debout et on entend parfaitement le bruit de l.eau qui court ! Je
surmonte aussi mon arachnophobie et le rejoins dans une salle circulaire où je trouve à terre une boucle de ceinture mangée par la rouille. Aucune trace et le bruit de l'eau qui vient de notre gauche dans la galerie qui se poursuit !!
Le ruisseau souterrain se perd dans une fissure qui doit correspondre à celle de l'extérieur d'où ressurgit l'eau. En amont une galerie large et haute s'offre à nous avec un beau ruisseau souterrain : il est là, il nous tend les bras ! Nous commençons à nous avancer avec Laurent qui, avec ses baskets, ne tarde pas à les remplir.
Philippe est dehors, il doit nous chercher car il ne nous a vu rentrer dans la cavité. Je propose que nous remontions à la voiture mettre nos combinaisons, se munir de
plus d'éclairage et partager notre première ensemble.
Nous retrouvons Philippe et le pressons de s'équiper pour y retourner avec nous, nous sommes très vite de retour dans la grotte, aiguillonnés par la curiosité. Nous repartons là où nous nous étions arrêtés, les pieds dans l'eau, aucune difficulté, la galerie est haute est suffisamment large pour passer, des coulées de calcite ornent les parois. Une vasque, nous barre le passage, Philippe essaye de passer en opposition sur les coulées de calcite, moi je préfère aller tout droit avec de l'eau à mi-cuisses et ça continue.
Nous enchaînons les tournants en étant toujours étonné que nous puissions continuer.
Quand tout à coup mon regard se porte sur les bords argileux du ruisseau et Gasp ! des traces de basket imprimées dans l'argile ! Quelqu'un
est déjà venu ici,plus loin nous trouvons la signature et la date du passage légèrement gravée dans la calcite des parois mais ce n'est guère lisible.
Philippe et Laurent déchiffrent « 1970 », possible.
Nous passons une salle plus haute, des départs en plafond nous laissent supposer qu'il y aurait du fossile à visiter et le débit d'eau du
ruisseau est moindre.
La progression continue lorsque nous butons sur un abaissement brutal de la paroi qui s'achève en étroiture siphonnante : de l'autre côté
un mur de concrétions barre la passage : terminus.
En fouillant parmi ces concrétions je trouve un flash jetable à 4 ampoules type Kodak : un indice d'ancienneté car la production de tels flashs s.est arrêté dans les années 80.
Les visiteurs ont donc gardé un souvenir de leur incursion, mais qui sont-ils : des gens des alentours, des spéléos ? Nous rejetons
dans ses pérégrinations souterraines et nous n'avons vu aucune trace d'escalade sur les parois et dans la terre meuble d'une salle fossile
au dessus de l'actif.
Au retour nous escaladons systématiquement tous les départs en plafond mais pas de continuation possible sauf dans la salle précédemment décrite. Au retour quelques photos rapides pour l'ambiance et nous nous dirigeons vers la sortie. Dans la petite salle avant le boyau d'entrée je farfouille parmi les os enfouis dans la terre et ô surprise : un bout de poterie.
Le lendemain, Laurent Loiselier, archéologue de profession ayant une bonne connaissance de la céramique, m'indique qu'il pourrait s'agir de poterie médiévale. A
confirmer.
Nous nous retrouvons dehors, en ce jour de premier avril, mais pourtant tout ça n'est pas une blague ! Revenus à la voiture, après avoir bu une bière pour marquer le coup, nous allons voir les gens de la ferme pour essayer d'en savoir plus. De nouveau encadrés par les chiens hurlant mais pas méchants nous racontons ce que nous avons
découvert au jeune de la ferme, il est très étonné mais il nous affirme qu.il n.est pas là depuis très longtemps.
Il va falloir chercher du côté du propriétaire pour en savoir plus,peut-être.
En attendant il y a de la topo à faire et des photos.
Avis aux amateurs. Olivier Delord
Article du 03/01/2016
http://strates.canalblog.com/archives/2016/01/03/33154626.html 03 janvier 2016 Grotte d’Aincille 03/01/2016
Participants : Iban, Stéphane et Virginie
Après avoir fait le HA 10 hier, Iban est motivé pour que nous repartions dès le lendemain afin de faire une escalade en bas du P46. Cette motivation se voit contrariée par le fait que nous n’avons pas suffisamment de quincaille disponible au club pour faire cette escalade. Du coup, nous décidons de nous rabattre sur la grotte d’Aincille que nous ne connaissons pas et dont Sergio ne tarit pas d’éloges.
En plus pas besoin d’équipements ce qui tombe bien puisque c’est un peu la dèche en ce moment. Stéphane est de la partie et c’est donc tous les 3 que nous partons direction Aincille.
L’entrée est un peu étroite et se fait à quatre pattes. La suite est une marche dans le méandre, les pieds dans la rivière. C’est vraiment magnifique. On visite le réseau supérieur mais qui est en fait très court, avant de continuer vers le fond de la cavité.
On arrive vite au siphon et à la fin de la cavité. Serge avait donc raison, cette grotte vaut vraiment le coup d’œil et je m’étonne que nous n’y soyons jamais allés avant quand on fait des initiations aux nouveaux membres.
La cavité est chaude, on peut y observer de nombreuses concrétions, bref, pour une première sous terre c’est vraiment pas mal.
Virginie
http://strates.canalblog.com/archives/2016/12/14/34686531.html 14 décembre 2016 Initiation spéléo avec le FAM Bizideki Spéléo à Aincille du 12 décembre 2016
Participants: Jean Michel, Maîlis, Isabelle, Ilya, Pascal, Alexis
Nous nous retrouvons à St Jean le Vieux aux environs de 10h15 ce lundi 12 décembre. Jean Michel et Maîlis sont avec trois résidents du foyer d'accueil médicalisé "Bizideki" de Larceveau. Pascal, Ilya et Isabelle présentent des troubles autistiques. Ils ont une bonne condition physique et ont très envie de découvrir la spéléo.
Distibution du matériel et on se met en tenue à quelques minutes de l'entrée de la grotte d'Aincille. Le propriétaire s'arrête avec son tracteur. On discute un peu, il a vu un groupe la veille, ça se passe bien (je sais qu'il ne souhaite pas qu'il y ait un défilé de groupe dans la grotte ...)
L'enthousiasme est bien présent parmi les participants mais celui-ci retombe un peu au moment où ils découvrent l'entrée. La zone un peu étroite ne durant pas, Pascal, Ilya et Isabelle se détendent très vite et on se retrouve tranquillement assis dans la première petite salle. C'est une première pour eux et c'est le cas aussi pour Jean Michel et Maîlis.
Le plafond doré et argenté suscite des questions pour commencer. Ensuite, c'est le contact avec le jolie ruisseau souterrain. Ils ont des bottes mais je leur ai précisé que ça allait passer au dessus bientôt. On admire les premières concrétions. Quelques explications sur leur formation et on continue la balade. Un peu plus loin, il faut se mettre à quatre pattes et je leur annonce que la baignade est très proche. Quelques petit cris liés à la fraicheur de l'eau et nous franchissons le petit seuil sans difficultés. Comme ils sont à l'aise dans le milieu souterrain, je les laisse prendre la tête du groupe jusqu'à ce qu'ils découvrent la voûte mouillante terminale.
A ce niveau, je leur propose de corser un peu les choses en faisant une miniboucle plus acrobatique que le reste de la progression. Jean Michel se met à la réception d'un petit tobogan avec passage étroit. Je les accompagne pour faire la boucle. Ilya appréhende un peu lorsque le lui propose de descendre rejoindre Jean Michel par le petit toboggan étroit. Finalement, après le passage d'Isabelle et Pascal, Ilya s'y engage et réussit sans problème cette épreuve.
Le retour est plus rapide que l'aller. Au passage du seuil, chacun se mouille plus franchement qu'à l'aller (bien jusqu'à la taille !!)
Une petit acrobatie au niveau de la sortie et nous nous retrouvons au soleil. Chacun se met au sec et le petit groupe part à la recherche d'un beau lieu de pique nique.
Les participants semblent avoir apprécier la balade spéléo et il est possible que l'expérience se renouvelle l'année prochaine. Alexis